Et qui institue lui-même ses propres exigences, ses propres codifications, ses propres vecteurs de socialisation. Lefebvre, H. 1972. Peut-être ne rencontrent-elles pas totalement les intentions qui ont présidé au regroupement des différents textes. Laurent, P.-J. L’appel à communication porte sur trois grandes questions. Tandis que la sociologie des absences dilate le présent en ajoutant à la réalité existante ce qui a été soustrait par la raison dominante eurocentriste, la sociologie des émergences étend le présent en ajoutant à la réalité existante les possibilités futures et les espoirs que ces possibilités suscitent…La sociologie des émergences consiste à accroître symboliquement l'importance des connaissances, des pratiques et des acteurs en vue d'identifier les tendances du futur (le « Pas encore »), sur lesquelles il est possible d'augmenter la probabilité d'espérance contre la probabilité de frustration. « Espace en société », Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes. Cette question a été au cœur de la pensée de grands sociologues français ou francophones (Henry Lefebvre, Raymond Ledrut, Henri Raymond puis Jean Remy notamment). sociologie de l’espace: Martina Löw (auteure de Raumsoziologie, paru en 2007). En repartant du « tournant spatial » des années 1970 et du travail de Henri Lefebvre, l’article ouvre une réflexion sur la portée sociologique et politique des questions spatiales. Cette sociologie de l'espace via les représentations permet de saisir au mieux ce que sont ces espaces pour les individus qui les vivent et pour les acteurs qui les fabriquent. Abstract. Encore une fois, une référence à Henri Lefebvre pourrait être pertinente dans la mesure où un des concepts centraux qui fait l’originalité et, à l’époque, la nouveauté de son approche, est celui de production de l’espace (Lefebvre, 1974), mais à condition de pouvoir donner au mot « production » le sens actif du mot « institution » (Remy, 2015). Et la rendre visible apparaît comme un acte politique contre les « absences », contre les stratégies qui « gomment les pratiques sociales de subsistance qui pourraient requalifier à la fois les territoires et les populations qui y vivent », comme l’affirment les auteurs. Quelles sont les nouvelles formes spatiales de la stratification sociale ? Évolution du concept d'espace en sciences sociales. Modestement, je chercherai à dégager quelques points que je développerai autour de deux observations principales, choisies parmi d’autres possibles, et qui touchent à ces deux questions « de qui on parle ? » et « pour insister sur quoi ? (5) Certaines expériences spatiales portent un potentiel critique mais celui-ci peut tout à fait se manifester dans des pratiques spatiales, sans pour autant se revendiquer de contestations discursives, ou simplement obéir à des « programmes ». D’un côté, une attention plus importante à la dimension « esthétique » du social, à la sensibilité. Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France, Comité de rédaction et comité de lecture, Le contexte, les partenaires et le processus : les contraintes éthiques dans les recherches collaboratives [Full text], Un bouleversement radical de nos repères anthropologiques et des conditions de la moralité : le déclin ou la fin de l’exception humaine ? Cholez C. (2008), « Compétences spatiales, compétences d'action dans l'espace. (6) Pour avoir accès à ces expériences, seule une sociologie plongeant dans l’agir, et s’y intéressant de manière patiente, paraît devoir s’imposer, un agir en contexte, en situation, un agir en commun aussi. 27Sans doute les précédentes remarques n’honorent-elles pas pleinement les apports de ce Dossier. 16h30-17h00 - Discussion et clôture du colloque : Alain Bourdin . Les contenus de la revue SociologieS sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France. Le « Pas encore » a une signification (comme possibilité), mais dans un sens non déterminé parce qu'il peut se terminer soit dans l'espoir soit dans le désastre. Ce qui ne veut pas dire pour autant que l’émotion soit « sans raison ». L’espace conçu n’est pas le monopole des architectes et urbanistes, il est issu d’un projet, toujours en décalage avec l’espace social « déjà là ». Comment les travaux de sociologie urbaine articulent-ils catégories sociales et catégories spatiales ? La trame sociologique de l’espace [Texte intégral] Éléments pour une pragmatique de l’espace et du commun. Se réfèrent-ils à des théories de l’espace qui conduisent à l’élaboration de problématiques et de méthodologies spécifiques, et dans ce cas lesquelles ? 2000. À l’encontre de cette position, je me référerai aux travaux de Vincent Descombes qui préfère lui substituer ce qu’il appelle une anthropologie pragmatiste (Descombes, 2009, pp. 185-186) centrée sur l’action, sur la pratique de l’espace. Accès en ligne; Détails; Statistiques; Fichier(s) déposé(s) par l'encodeur: Documents en relation. Villes, sociétés et action publique » de l'AISLF organise à Tours, en collaboration avec l'université de Tours, l'UMR CITERES (équipe COST), le Centre Max Weber (Université Lyon II) et le Lab'Urba (Université Paris-Est), les 3 et 4 juillet 2014, un colloque intitulé « Penser l'espace en sociologie. Penser l’espace en sociologie [Texte intégral] Introduction au Dossier. Si les sciences dites dures (physique, mathématiques) ont construit des définitions claires de la notion d'« espace », une définition précise de l'espace tel qu'étudié par les sciences sociales, car dépendante notamment de son point de vue sur la géographie, a mis du temps à être formulée. 24Cela me fait penser à l’exemple de la multiplication actuelle des expériences qui se revendiquent des « commons ». Il suscite des tensions entre conservation de la tradition et ouverture à la modernité. Les images des bidonvilles réactivent des flux mémoriels, les différentiels dans l’appréhension de la visibilité spatiale orientent les formes prises par les pratiques sexuelles en milieu carcéral, participer s’avère être certes une pratique délibérative, mais aussi une pratique spatiale… Il y aurait là sans doute des parallèles à faire avec la montée en intérêt, au sein de la sociologie actuelle, de la thématique de la subjectivation, mais une subjectivation pensée moins sur le modèle de l’identité que sur celui de l’expérience. Et, bien sûr, lorsque l’on s’intéresse aux expériences spatiales « émergentes », ce que cette sociologie de l’espace viserait, ce sont bien sûr des expériences « collectives ». Penser l’espace en sociologie Enjeux théoriques et pratiques de recherche Le Comité de recherche « Sociologie urbaine. 10Toutefois, en parcourant les différents textes du dossier, nous ne nous trouvons pas tout à fait dans ce type d’approche. Mais nous le savons aussi « pratiquement » dès lors que nous pensons à ou que nous ressentons ces « passions » extrêmes que sont la claustrophobie, l’agoraphobie, le vertige, la peur de la vitesse… ou, pour prendre des passions positives cette fois, l’attrait du vide qu’expérimente le parachutiste, celui des grands espaces ou du large que recherchent l’aventurier, le randonneur, le marin… ou encore la griserie de la vitesse ou de la glisse… Là se révèle de manière en quelque sorte « épurée » ce caractère directement expérientiel de l’espace. Et cela tout en ne comprenant pas les affects sur le seul mode passif, sur le mode des « passions », mais aussi sur le mode actif, en y décelant des éléments constitutifs de l’action. Enjeux de la sociologie urbaine, coll. (3) Et, précisément, parce qu’elle n’est jamais totalement déterminée, l’expérience spatiale ne peut être saisie qu’en contexte, en situation. Essai sur la révolution du XXIe siècle, Paris, Éditions La Découverte. Et l'on ne peut pas compter sur les patrons, les évêques ou les journalistes pour louer la scientificité de travaux qui dévoilent les fondements cachés de leur domination et pour travailler à en divulguerles résultats. Mais on pourrait trouver des traces de ces « échecs » dans de nombreux autres textes, comme celui sur les pratiques sexuelles en milieu carcéral qui met bien évidence comment ces échecs, et les négociations qu’ils suscitent, sont au cœur de l’installation des pratiques. Bref, en filigrane pourrait se dégager là un programme de recherche qui se montrerait attentif au fait que, dans ce Dossier, ceux dont on parle majoritairement ne sont pas convoqués au hasard : occupants des bidonvilles, SDF, prisonnières, populations démunies socialement, participants aux mouvements sociaux du type « indignés ». Villes, sociétés et action publique » de l'AISLF organise à Tours, en collaboration avec l'université de Tours, l'UMR CITERES (équipe COST), le Centre Max Weber (Université Lyon II) et le Lab'Urba (Université Paris-Est), les 3 et 4 juillet 2014, un colloque intitulé « Penser l'espace en sociologie. Conférence de Stéphane Beaud, agrégé de sciences sociales, professeur de sociologie, université de Poitiers. transmission. DI-fusion. Dans un premier temps, un ensemble de 20 à 30 propositions sera retenu. Citons notamment : Espace et théorie sociologique de Jean Remy ; L’espace en question de Raymond Ledrut (1976) ; La production de l’espace de Henri Lefebvre ; L'architecture, les aventures spatiales de la raison de Henri Raymond (1984). Alors que, dans la sociologie des absences, l'axiologie du soin est mise en articulation avec les alternatives déjà disponibles, dans la sociologie des émergences, elle est mise en articulation avec les alternatives possibles. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2006 (généré le … Et cela bien sûr en récusant une appréhension du territoire des émotions sur le mode essentiellement naturaliste (ce qui nous conduirait vers la psychologie ou les neurosciences) mais en prenant également distance avec les travaux de Maurice Merleau-Ponty, en particulier sa propension à « purifier » – c’est-à-dire à leur prêter un statut décontextualisé, logiquement antérieur à toute contextualisation, que les aménagements et savoirs de l’espace contribuent à transformer, à dénaturer, à médiatiser… mais à nous en déconnecter – certaines expériences spatiales intrinsèquement liées au corps, comme les expériences de la forme, de la grandeur, de la gauche et de la droite, du haut et du bas, ou encore de la profondeur. Articles sélectionnés par Cybergeo, document 261, mis en ligne le 01 mars 2004, consulté le 17 janvier 2016 - [En ligne] http://cybergeo.revues.org/4304 ; DOI : 10.4000/cybergeo.4304. enser l’espace en sociologie Équipe CoST 3 et 4 juillet 2014 Université François Rabelais, Tours 3 rue des Tanneurs Amphi XXX Colloque organisé par : le Comité de recherche Sociologie urbaine : villes, sociétés et action publique de l’AISLF l’UMR 7324 CITERES (CNRS-Université de Tours)– Equipe COST Précisément, il met en jeu, dans la dynamique spatio-temporelle du déplacement, sa capacité à configurer (c’est-à-dire à mettre en forme) l’environnement dans lequel il chemine et sa motricité (c’est-à-dire, au sens phénoménologique du terme, la manière dont il habite l’espace au moyen de son corps et de ses sens) » (Thomas, 2004). L'espace perd-il de son importance dans la structuration des sociétés humaines ? 20Là encore une précision conceptuelle s’impose. Une fois acquise l’idée que la spatialité est quelque chose qui s’éprouve dans la pratique et qui se comprend sociologiquement à partir des pratiques, la question de « l’institution de l’espace » tend à devoir être saisie à ce même niveau, en terme de coordination, d’ajustements, d’essais, de bifurcations… Bien entendu, la coordination spatiale peut dépendre de structurations formelles comme l’exemplifient le code de la route, la signalisation routière, la configuration des voies de circulation… qui ensemble constituent une « police de la route ». Les voici rapidement identifiées : 16(1) En la situant aussi du côté de la sensibilité, ou du moins en attirant l’attention sur cette dimension, l’expérience spatiale apparaît comme une compétence, une compétence qui mobilise des intelligences symboliques bien sûr (des codes, des conventions, des savoirs acquis…), mais aussi des intelligences iconiques et indiciaires (Ferry, 2004). Les contributions présentées ici ont été rassemblées à la suite d’un colloque intitulé « Penser l’espace en sociologie », tenu à Tours en 2014. Sans que les différents textes contestent la pertinence de ces hypothèses, leurs intérêts de recherche se situent à l’écart ou à la marge. Appliqué à la sociologie, ce dualisme de l'espace et des corps implique l'hypothèse que l'espace existe indépendamment de l'action. Les apports et débat théoriques sont bienvenus du moment qu’ils éclairent la démarche sociologique. Et il est évidemment possible d’analyser comment les acteurs acquièrent ces « compétences spatiales » (Cholez, 2008), comment ils en font usage, comment ils les transgressent… Il me semble toutefois que le dossier invite à se situer à un autre niveau, celui de l’institution comme processus, dans lequel les compétences spatiales révèlent, sans pour autant les « enchanter », leur inventivité, leur créativité, leur productivité... La plupart des textes l’évoquent plus ou moins explicitement. Ces sociologues de l’espace, fortement inspirés par leur culture philosophique, ont eu le mérite d’affirmer qu’une théorisation de l’espace devait être au centre de la sociologie urbaine et de la sociologie en général. Celui qui exploite cette dimension de la manière la plus « centrale » est sans doute le texte consacré à Roubaix compris comme « centralité populaire ». Cette sociologie de l’espace aide-t-elle à penser la ville contemporaine ? La sociologie et la santé10, l’union peut vous sembler curieuse, surtout pour des professionnels habitués à penser et à agir dans le registre de la santé individuelle ; se … Abstract. Précis de sociologie de l'émancipation, Paris, Éditions Gallimard. Bien qu’elle cherche à revaloriser la place de la perception dans son approche de l’espace, en reprochant aux théories sociologiques d’avoir « négligé la perception en faveur des capacités humaines réflexives » (Löw, 2008, p. 40), elle construit son propre positionnement en affirmant que « les routines des activités quotidiennes et l’institutionnalisation de processus sociaux assurent la reproduction des structures sociales (et spatiales) » (Ibid). 23(1) Dans ce texte, plus que les acteurs eux-mêmes, ce sont les sociologues qui révèlent, qui mettent au jour le potentiel critique de cette centralité populaire que les acteurs étudiés se « contentent » de vivre et de pratiquer, parfois en le revendiquant. C'est pourquoi la sociologie des émergences remplace l'idée mécanique de détermination par l'idée axiologique de soin (care). Enfin, un appel à s’intéresser à l’espace par les usages et les pratiques en situation, en particulier dès lors que, comme c’est le cas des aménageurs, on a vocation de concevoir l’espace. Le comité de recherche « Sociologie urbaine. Quelles sont les « espèces d’espaces » des sociologues de la ville ? Le Comité de recherche "Sociologie urbaine. Postface au Dossier « Penser l’espace en sociologie » By Jean-Louis Genard. Vivre un espace, faire une expérience spatiale… ce n’est pas essentiellement projeter sur cette expérience des représentations intériorisées ou subir des représentations spatiales matérialisées… Faire une expérience spatiale c’est plutôt ou aussi ce à partir de quoi, ce dans quoi peuvent se manifester, se révéler, se construire, se produire, s’activer des souvenirs, des émotions, des représentations, des désirs, des frustrations, des révoltes… Il est significatif que le texte qui, dans le Dossier, situe le plus ses réflexions dans un cadre de structures sociales globales, celui sur les mobilités pensées dans le cadre de la compression de l’espace-temps en régime de globalisation, en vienne à insister sur la variabilité, l’ouverture et l’indéterminabilité a priori des « expériences » de la mobilité. Ferry J.-M., (2004), Les Grammaires de l’intelligence, Paris, Éditions Cerf. Assiste-t-on, comme certains l’affirment, à une dé-spatialisation du social liée à la part croissante des TIC dans la construction des relations sociales ? La pensée marxiste et la ville, Paris, Casterman. Nous le savons « théoriquement » par exemple depuis le chapitre sur « l’esthétique transcendantale » de la Critique de la raison pure chez Emmanuel Kant, pour qui l’espace est la forme du sens externe, le temps celle du sens interne, tous deux étant des intuitions pures, constitutives (chez lui « conditions de possibilité ») de l’expérience subjective. Voulant sans doute, sans en nier ni l’intérêt ni la pertinence, prendre le contrepied de postures privilégiant une vision de l’espace « en extériorité », en « structures ». Postface au dossier "penser l'espace en sociologie" par Genard, Jean Louis Référence SociologieS Publication Publié, 2016-06. Ce que nous montrent ces extrêmes nous invite à reconsidérer aussi sous cet angle les situations les plus banales, les plus habituelles. L'approche sociologique de l'espace et des phénomènes sociaux qui s'y déroulent est possible en mobilisant une sociologie particulière, celle d'une sociologie des représentations sociales des espaces urbains. Sans doute est-il utile de le citer ici longuement, en rappelant que son propos se situe dans une perspective post-coloniale, cherchant à circonscrire une « épistémologie du Sud » mais sans que le « Sud » ait ici, comme il le répète, de connotation géographique, c’est-à-dire sans qu’il s’agisse de rejeter en bloc les apports du « Nord », comme par exemple la tradition des droits de l’homme dont il se revendique d’ailleurs 1 : « La possibilité a une dimension obscure ou opaque en ce qu'elle prend sa source dans le moment vécu, qui n'est jamais complètement visible à lui-même, et en ce qu'elle contient un élément d'incertitude dû au fait que les conditions qui rendent la possibilité concrète ne sont connues que de manière partielle et au fait que ces conditions n'existent que de manière partielle… La sociologie des émergences est une enquête sur les alternatives contenues dans l'horizon des possibilités. Comment situer la sociologie dans le mouvement contemporain de transformation de la pensée sur l'espace ? Ce que nous disent les textes, c’est qu’il faut le voir non pas bien sûr exclusivement mais aussi et peut-être d’abord, dans le contexte actuel des connaissances, non comme un « cadre de l’expérience » mais comme une expérience, une expérience engageant certes des « représentations », mais aussi comme une expérience sensible, une expérience engageant le corps. Parce que ce que font les orientations spatiales portées par l’action publique demeure toujours partiellement indéterminé, la question des pratiques et des usages revêt une importance cruciale. 21Le concept de centralité populaire qui est au cœur du texte sur Roubaix présuppose quelque chose comme une consistance à la fois sociale et spatiale. Cette phrase renvoie très directement aux travaux d’Henri Lefebvre qui, comme chacun s’en souvient, évoquait dans son approche triadique de l’espace, l’espace « vécu » à côté des espaces « perçu » et « conçu ». Constatant que la pensée de l’espace en sociologie n’est ni marginale ni secondaire ni purement métaphorique, nous voulons donner un aperçu de sa vitalité. Tous les textes assument en fait, sans la revendiquer explicitement, une approche socio-cognitiviste des émotions qui justifie qu’elles peuvent et doivent être saisies en contexte et en situation (contexte renvoyant à un niveau macro, situation à un niveau micro). Que nous révèle ce qui, à première vue, apparaîtra comme un patchwork thématique dont la cohérence tiendrait essentiellement à des références communes à la spatialité, ou encore à une inscription dans la filiation du spatial turn en sociologie ? Lyon : Presses universitaires de Lyon, 2019 (généré le 02 janvier 2021). Ces rectifications devraient avoir des conséquences non seulement sur … Cela signifie que dans la logique de l'espace conteneur, il y a des actions en mouvement dans ou sur un espace qui est immobile (arrière-plan). Accueil > SociologieS > Dossiers > Penser l'espace en sociologie > Postface au Dossier « Penser l’es... 1Que peuvent avoir en commun des articles portant sur la mémoire des bidonvilles, sur les pratiques sexuelles en milieu carcéral, sur les processus participatifs au sein des nouveaux mouvements sociaux, sur la spatialité des parcours de vie des SDF, sur les formes socio-spatiales qui se construisent pour faire de Roubaix une « centralité populaire », sur les scénographies muséales, sur le caractère réversible ou irréversible des mobilités en contexte de compression de l’espace-temps… ? Penser la sociologie non pas comme un objet simplement à regarder, mais comme un projet à réaliser. Cette dimension cognitive des liens entre émotion et spatialité transparait peut-être le plus clairement lorsque nous n’envisageons plus l’émotion dans le présent de l’expérience, mais plutôt dans une perspective de décalage temporel, comme l’illustre le texte sur la mémoire des bidonvilles. 2Sans doute faut-il interroger alors les raisons de cet assemblage et saisir ce qu’il entend nous faire appréhender. Les propositions sont attendues pour le 15 mars 2014 au plus tard et doivent : Les communications seront sélectionnées par un comité constitué de Jean-Yves Authier, Alain Bourdin, Dana Diminescu, Yankel Fijalkow, Oliver Frey, Annick Germain, Yves Grafmeyer, Marie-Pierre Lefeuvre, Joao Pedro Nunes, Nicolas Oppenchaim, Monika Salzbrunn. 2 Textes de références M. De Certeau, L'invention du quotidien, Paris, Gallimard, 1980 P. Bourdieu, Espace social et genèse des classes, Actes de la recherche en sciences sociales, 1984, vol 52, p. 3-14 C.W.J Withers, Place and the « Spatial Turn » in geography and in history, Journal of the history of the ideas, vol 70, n°4, 2009, p. 637-658 Penser les frontières sociales : Enquêtes sur la culture, l’engagement et la politique. Ici, cette définition est proche du design. En réalité, la production de l’espace est toujours une co-production, révélant à chaque fois des « limites », des « insuffisances », des « détournements », des « réécritures »… de ce qu’Henri Lefebvre appelait l’espace conçu. Le texte proposé par le collectif Rosa Bonheur se conclut significativement ainsi : « ce qui nous permet d’affirmer que la dimension spatiale des ressources sociales est l’une des modalités de résistance des classes populaires à la domination ». Constatant que la pensée de l’espace en sociologie n’est ni marginale ni secondaire ni purement métaphorique, nous voulons donner un aperçu de sa vitalité. J’ai tenté d’y voir des positionnements communs au-delà des profonds écarts thématiques. Toutefois, comme d’autres textes d’ailleurs, il prend le parti de montrer comment des organisations spatiales intentionnelles – l’espace conçu – ont bien sûr des effets inducteurs sur le spectateur ou le visiteur, mais du coup aussi comment ces effets inducteurs intentionnels peuvent échouer, et comment cet échec se manifeste « esthétiquement », au travers d’affects négatifs, malaise, ennui, frustration, mécontentement… ce qui peut entraîner, comme le montre le texte sur les dispositifs participatifs, des contestations explicites et la mise en place de pratiques spatiales contestataires, ou simplement autres. Et c’est pourquoi le texte plaide pour une « approche localisée », comme d’ailleurs le texte sur les expériences de mobilité. The Structuration of Spaces Through the Simultaneity of Effect and Perception », European journal of social theory, vol. 11, n° 1, pp. 25-49 - [En ligne] http://lepo.it.da.ut.ee/~cect/teoreetilised%20seminarid_2009%20sügis/4_seminar_AEGRUUM_08.12.2009/3.Loew-The_constitution_of_space-2008.pdf. Comment le représente-on ? De l’autre, des positionnements critiques étayés sur des pratiques qui ne se revendiquent pas nécessairement comme critiques, mais qui, comme le fait remarquer Luc Boltanski dans le livre qu’il consacre à la critique, dans des expériences ou des épreuves existentielles (Boltanski, 2009). La tournée du chauffeur-livreur», Revue d'anthropologie des connaissances, vol. 2, n° 1, pp. 37-62 - [En ligne] www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2008-1-page-37.htm . 4Chacun des textes, que ce soit l’analyse du confinement carcéral ou celle des processus participatifs, met tout d’abord en évidence le fait que l’espace ne peut pas être saisi comme un « contenant ». Dans son Penser au Moyen-Âge, Alain de Libéra a beaucoup aidé à dévoiler l’arbitraire de ce regard sur un espace en fait continu de la pensée couvrant ce que j’appelle l’espace méditerranéen. Elle naît de la confrontation permanente à la question de l’espace, à la fois empirique et conceptuelle, interne à la sociologie urbaine. Les premiers « déborderaient » sur les seconds, qui seraient obsolètes du point de vue du mouvement social et spatial. 2-12067, You will be redirected to OpenEdition Search, A digital resources portal for the humanities and social sciences, Socio Espace appel à communications Cr2aislf.pdf, Search 45,699 events. « Le ‘big man’ local ou la ‘gestion coup d’État’ de l’espace public », Politique africaine, n° 80, décembre 2000. Lefebvre H. (1974), « La production de l'espace », L'Homme et la société, vol. 31, n° 1, pp. 15-32 - [En ligne] http://www.persee.fr/issue/homso_0018-4306_1974_num_31_1?sectionId=homso_0018-4306_1974_num_31_1_1855, Löw M. (2008), « The Constitution of Space. En raison de cette dimension éthique, ni la sociologie des absences ni la sociologie des émergences ne sont des sociologies conventionnelles » (De Sousa Santos, 2011). Ici, ce sont les relations entre sociologie et géographie qui sont explorées dans une perspective sans doute moins ambitieuse, mais plus précise. Note portant sur l’auteur1 PENSER L’ESPACE AUTREMENT… Les rapports entre les espaces sociaux et les territoires politiques posent problème. Dardot P. & C. Laval (2015), Commun. Remy J. Quels sont aujourd’hui les modes de spatialisation et les espaces de la vie sociale des citadins ? 22Trois petites remarques encore sur le statut, disons épistémologique, de ce texte, un statut qui se situe souvent en toile de fond des autres textes mais qu’il manifeste le plus explicitement. À propos de la marche, Rachel Thomas écrit ceci : « Le rapport du passant à l’espace public urbain (qu’il prenne la forme d’une déambulation, d’une course marchande ou encore d’un vagabondage nocturne) engage, de notre point de vue, sa perception, les capacités d’expressivité de son corps et ses modes d’attention. « Thinking space in sociology », Call for papers, Calenda, Published on Friday, December 27, 2013, https://calenda.org/271606, Sitemap | About us | Submit an event | Credits | Legal information | FAQs | Calenda RSS feeds | Restricted access, 2107-5646 | CNIL notification no. De penser ensemble une expérience spatiale qui se manifeste aussi dans la sensibilité, mais une expérience qui se construit dans la coordination avec d’autres êtres, « humains et non humains » comme on dit maintenant. Les propositions qui envisagent la question de l’espace en sociologie à partir d’autres points de vue que ceux correspondant à ces trois axes pourront être examinées avec intérêt. L’espace comme expérience, www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2008-1-page-37.htm, www.cairn.info/revue-etudes-rurales-2011-1-page-21.htm, http://www.persee.fr/issue/homso_0018-4306_1974_num_31_1?sectionId=homso_0018-4306_1974_num_31_1_1855, http://lepo.it.da.ut.ee/~cect/teoreetilised%20seminarid_2009%20sügis/4_seminar_AEGRUUM_08.12.2009/3.Loew-The_constitution_of_space-2008.pdf, Le contexte, les partenaires et le processus : les contraintes éthiques dans les recherches collaboratives. Et cela tout en sachant que, s’agissant des « commons », la notion d’espace doit s’étendre aux « espaces immatériels », ceux de l’information, du web… La différence avec l’exemple roubaisien est que dans ces expériences l’explicitation discursive des ambitions est très généralement beaucoup plus présente. Ces positionnements sont sans doute révélateurs des évolutions récentes de la sociologie de l’espace bien sûr, comme y insistent les auteurs dans leur introduction, mais aussi de la discipline sociologique. 17En s’appuyant sur cette focale, la sociologie de l’espace semble pouvoir accomplir le geste que Boaventura de Sousa Santos appelle de manière générale. Comment dialoguent-ils avec les diverses disciplines qui s’intéressent à l’espace (de l’éthologie à l’ergonomie, en passant par la géographie et l’esthétique) ? Ensuite 8 à 10 propositions seront développées par écrit (sous la forme d’un article de 40 000 signes environ remis avant la tenue du colloque, en vue d’une publication) et présentées lors du colloque par leurs auteurs.

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