1re étape — La question de départFormuler la question de départ en veillant à respecter :– la clarté– la faisabilité– la pertinence2e étape — L’explorationLes lectures :– débuter les recherches bibliographiques– sélectionner les textes– lire avec méthode– résumer– comparer les textes entre eux, les textes et les entretiens préliminairesLes premiers contacts avec le terrain d’étude :– conduire les entretiens exploratoires– identifier les personnes- ressources– se préparer à l’entretien– rencontrer les experts, témoins et autres personnes concernées en adoptant une attitude d’écoute et d’ouverture– décoder les discours3e étape — La problématique– faire le point des lectures et des entretiens– se donner un cadre théorique– expliciter la problématique retenue au sein du cadre théorique précédemment défini4e étape — La constructionConstruire les hypothèses, formaliser et éventuellement modéliser en précisant :– les relations entre les concepts– les relations entre les hypothèses principales et secondaires– la nature de la formalisation ou de la modélisation retenue5e étape — L’observation(terrain spécifique et groupes retenus)– délimiter le champ d’observation– concevoir l’instrument d’observation– tester l’instrument d’observation– procéder à la collecte des informations6e étape — L’analyse des informations– décrire et préparer les données pour l’analyse– mesurer les relations entre les variables- comparer les résultats attendus et les résultats observés7e étape — La conclusion• rappeler la démarche• présenter les résultats en mettant en évidence :– les nouvelles connaissances– les conséquences pratiques et opérationnelles éventuellement. Alternative Perspective on spatial Data Analysis. ), 1992, « Modelling Interegional Interaction : implications for Defining Functional Regions », Annals AAG, 82 (1), pp. ), 1994, Processus de recherche : une introduction à la méthodologie de la recherche, Sainte-Foy, PUQ, 276 p. PENA (O. La vision nomothétique s’impose et l’accent mis sur la démarche scientifique en est l’un de ses fondements : « Le néo-positivisme logique a comme corrélat l’attention accordée aux procédures méthodologiques de preuve : on apprend à traiter les données par des méthodes statistiques de manière à mieux caractériser l’information, à en dégager les traits essentiels et à en faciliter la représentation » (Claval, 1993). Quelle est la relation entre le problème étudié et l’espace retenu ? Le concept peut être représenté par plusieurs indicateurs, chacun révélant un écho ou une dimension : par exemple, la pauvreté ne se limite pas à une question de revenu car c’est un aspect seulement de la réalité de la pauvreté. est-ce une stratégie d’enquête par échantillon ? Justification. ), HUGGETT (R.J.), 1980, Modelling in geography : a mathematical approach, Torowa, N.J., Barnes and Noble Books, 338 p. TINKLER (K.J. 98La recherche est un processus composé d’étapes interdépendantes dont chacune comporte une fonction bien précise. CADWALLADER (M.), 1992, Migration and Residential Mobility : Macro and Micro Approaches, Madison : The University of Wisconsin Press, 275 p. COSTA (J.E. Le sujet de ⦠Grawitz (1993) définit une méthode « comme l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre, les vérifie » (p. 301). À titre d’exemple, la construction d’un modèle mathématique suppose trois étapes essentielles : 91Ainsi, la démarche de modélisation implique-t-elle la construction d’une structure simplifiée de la réalité, partie essentielle de la construction d’une théorie. Extrait de DESLAURIERS (J P), 1988.1. ), 1981, « W.M. C’est cet ensemble de procédés et de techniques qui constitue la méthodologie de la recherche ; grâce à cette méthodologie clairement énoncée, les connaissances peuvent être jugées objectivement par la communauté scientifique concernée. UQAM, 1987, Cahier de méthodologie, Montréal, Université du Québec à Montréal, 4e édition, 231 p. AKTOUF (O. Elle est orientée vers la production de nouvelles connaissances, particulièrement vers la conceptualisation et l’avancement théorique. que l’espace est saturé au maximum. ), 1992, « Filters : a technique of service to the geographer », Analyse Spatiale Quantitative et Appliquée (NIU), 51, pp. Choix de la méthode de collecte de données, 2.6.2.5. La question de l’échelle retenue ? Ces quelques rappels n’ont d’autre ambition que de mettre à plat quelques termes et expressions familiers aux étudiants depuis leur première année d’université. HULTMAN (J. À titre d’exemple, il est conseillé de se reporter aux travaux de Peter Gould sur la diffusion du SIDA aux États-Unis [7]. TD de 2 pages en géographie monde : Méthodologie et cours sur les fuseaux horaires en géographie. Premier cycle). ), 1987, L’apprentissage de l’abstraction, méthode pour une meilleure réussite à l’école, Paris, Retz, 192 p. BRUNET (R.), DOLLFUS (D.), 1990, « Mondes nouveaux », in : Géographie universelle/sous la direction de Roger Brunet, Paris, Hachette/Reclus, 552 p. CAMUS (B), 1989, Rapports de stage et mémoires, Paris, éd. 95Autre exemple que celui de W. Christaller sur la théorie des lieux centraux ; il vise à expliquer l’organisation spatiale des villes et de leur hinterland en fonction de leur localisation relative, de leur taille et du nombre de villes ou de lieux, chacune ou chacun étant fournisseur de biens et services pour les zones environnantes. la maîtrise d’outils permettant le recueil des données à étudier. Exemple d’une démarche appliquée (orientée vers la solution de problèmes). L’autre façon consiste à étudier une question d’une façon longitudinale i.e. Qu’il s’agisse d’expliquer la participation politique (vote, manifestation) ou les conduites économiques (mode de consommation...), on s’intéresse dans cette optique aux intentions des acteurs et à leurs stratégies. HARING (L.L. L’intérêt de ces filtres résidera dans la comparabilité future des résultats obtenus, à supposer qu’ils aient été utilisés selon le même protocole à propos de terrains et de données de nature comparable. une dépendance très forte à l’égard de techniques et d’instruments qui vont constituer autant de refuges permettant d’évacuer les questions fondamentales ; une trop forte préoccupation accordée à la méthodologie, qui va inhiber l’imagination du chercheur ; ce dernier risque alors de confondre la fin avec les moyens. ), 1968, Initiation à la recherche dans les sciences humaines, Montréal, McGraw, Hill, 425 p. TUAN Yi-Fu, 1976, « Humanistic Geography », Annals AAG (66), pp. 2.2. Il faut donc passer par une série d’étapes nécessaires. Pour cerner les contours de cette mythologie, une méthode informatique AAAD75 (Approximation Automatique de l’Analyse du Discours) a été utilisée et appliquée aux deux corpus constitués : les textes publicitaires de la saison hivernale et ceux de la saison estivale. La connaissance est une machinerie qui informe le monde – les choses, les plantes, les animaux, les hommes – c’est-à-dire le soumet à son expérimentation, en vue d’un travail de remise en forme » (Dolle, 1984). En fonction des six objectifs de recherche issus de lâappel dâoffre de lâAUF (â¦), il semble opportun de faire appel à une méthodologie mixte de recherche (la Mixed-Methods Research 1 dans la littérature anglo-saxonne) où nous recueillerons à la fois des données qualitatives et Encore est-il souhaitable de s’assurer que chacun met le même sens derrière ces mots. 311-326 in : Encyclopédie de géographie/sous la direction d’Antoine Bailly, Robert Ferras et D. Pumain, Paris, Economica, 1132 p. FERREOL (G.), SCHLACTHER (D.), 1995, Dictionnaire des techniques quantitatives appliquées aux sciences économiques et sociales, Paris, A. Colin, 399 p. (Coll. 68Le vieux débat opposant recherche fondamentale et recherche appliquée en géographie ne semble plus de mise, tant il apparaît évident que l’une et l’autre ne peuvent que s’enrichir mutuellement, la recherche fondamentale étant à l’amont et dans le même temps indispensable pour permettre l’essor de travaux de recherche appliquée (cf. 347-380. Pour Hartshone (1959), la géographie est davantage une discipline idiographique où l’emphase est mis sur l’observation, la description et l’analyse des lieux et des régions. « Ce n’est pas le phénomène lui-même, c’est une abstraction, une pensée, un moyen de connaissance » (Grawitz, 1993). Les modèles et théories inspirés fortement d’autres disciplines en sciences sociales stimulent la réflexion théorique et la recherche de facteurs géographiques et non-géographiques dans les dynamiques spatiales. C’est donc un vieux débat. 28Il s’agit de la représentation figurée d’une réalité. Von Thünen, et celle des lieux centraux de W. Christaller. BATTY (M.), 1994, « Urban models 25 years », Environment and Planning B – Planning and Design, 21 (5), pp. Ce modèle s’appuie sur plusieurs hypothèses : 96Ainsi, on obtient une hiérarchie urbaine façonnée, d’une part par des économies d’échelle et, d’autre part, par la distance. 2.6). 577-598, in : Encyclopédie de géographie/sous la direction d’Antoine Bailly, Robert Ferras, D. Pumain, Paris, Economica, 1132 p. SELLTIZ (C.), WRIGHTSMAN (L S.), COOK (S.W. 2.10) que la phase de mise au propre et de rédaction du mémoire ne doit jamais être rejetée vers la fin du temps disponible mais s’étendre, de manière progressive, sur toute l’année universitaire (ou sur deux années si ce laps de temps a été retenu initialement comme pertinent). 86-102. 2.4 Exemple d’une démarche par exploration, Fig. Il passe par l’observation, qui peut être intuitive : il y a alors une grande part à l’imagination et aucune préparation préalable. Ils ne sauraient être pris les uns pour les autres : 81« Il s’agit de la représentation figurée d’une réalité. On éprouve cette hypothèse, ce modèle ou cette théorie à la réalité afin de savoir dans quelle mesure ils « collent » à cette même réalité. LUCKMANN (T.), BERGER (P.), 1986, La construction sociale de la réalité, Paris, Méridiens Klincsieck. 44Malgré leurs différences, ces deux conceptions ont des exigences méthodologiques communes. Le modèle veut expliquer « ... la régularité frappante de la disposition des villes et leur organisation en réseaux hiérarchisés en analysant non pas l’histoire des villes, mais en s’interrogeant sur les rapports de commerces et de services entre villes et campagnes, et sur les mécanismes assurant la régulation » (Cosinchi et Racine in : Bailly et al., 1984, p. 88). Ainsi, faut-il décrire un état de la question, d’une façon intégrée et synthétique, des travaux les plus pertinents et les plus importants. L’analyse synchronique ne saurait pour autant dédaigner, quand nécessaire, certaines évolutions, certains processus historiques dans la mesure – et uniquement dans la mesure – où ils peuvent être considérés comme des éléments forts d’explication de la situation présente. premières pistes de réflexion sur la méthodologie de lâenquête, et vous permettre de facilement mobiliser les ressources déjà existantes en la matière. Toutes ces questions visent à définir et à justifier le choix de l’espace retenu. La première campe les fondements épistémologiques de cette recherche et explore le rôle du Le choix de l’échelle géographique oriente et influence les résultats. La recherche en éducation : étapes et approches constitue une introduction générale aux méthodes de recherche en éducation. ), 1993, « Approaches and methods in urban ecology », Geografiska Annaler, Series B, 75 B (1), pp. ), 1982, Applied Geography: Selected Perfections, New York, Prentice Hall. 72L’une des manières de lire l’ensemble de la production géographique (si tant est que cela soit encore possible... voire souhaitable !) ROBINSON (J.B.), 1991, « Modelling the interactions between human and natural systems », International Social Sciences Journal, 43 (130), pp. Il illustre la structure d’un phénomène particulier avec sa logique propre ou permet la formalisation d’une partie de la réalité concrète pour mieux la comprendre. ), BÉGUIN (H.), 1990, Introduction à la géographie humaine, Paris, Masson, 2e édition, 188 p. BAILLY (A. ), 1978, Models of spatial Processes : an approach to the study of point, line and area patterns, Cambridge, Cambridge University Press, 198 p. GOYETTE (G.), LESSARD-HEBERT (M.), 1987, La recherche-action, ses fonctions, ses fondements et son instrumentation, Québec, Presses de l’Université du Québec, 204 p. GRAVEL (J.R.), 1990, Guide méthodologique de la recherche, Sillery Québec, Presses de l’Université du Québec, 2e édition, 51p. POOLER 0. Les hypothèses « a-prioristes » sont exploratoires : elles sont formulées dans le but de soulever des interrogations. Dans ce modèle de diffusion, le temps est une dimension centrale ainsi que la notion de voisinage. BECKINSALE (R.P. si l’étude peut conduire à des généralisations intéressantes ? 73L’analyse diachronique vise à étudier un ensemble de faits dans la durée, positionnement fort répandu dans la discipline : évaluer l’évolution d’un paysage ou même décrire à l’instant « T » un paysage, c’est accepter de prendre un compte « l’épaisseur du temps » pour appréhender sa dynamique. 97En matière de méthode, on insistera seulement sur quelques points centraux, par ailleurs fort bien explicités de manière générale concernant les sciences sociales dans leur ensemble, dans l’ouvrage collectif intitulé : « Pratiques et méthodes de recherche en sciences sociales » (Albarello et al., 1995). 2.1. La rédaction du mémoire. PILE (S.), 1993, « Human agency and human geography revisited : a critique of new models of the self », Transaction Institute of British Geographers, 18 (1), pp. 2.3. 3, Newbury Park, Sage Publications, 96 p. BARBIER (R.), 1996, La recherche-action, Paris, Anthropos, 112 p. (Poche Ethno-sociologie). Les rapports d’études font partie très souvent de ce que l’on nomme la « littérature grise » et à ce titre ne sont pas toujours aisément repérables lors d une recherche documentaire (cf. Plus précisément, ils identifient trois périodes dans lâévolution de la recherche en loisir en Europe. 25Les remarques qui suivent doivent retenir toute l’attention de l’apprenti-chercheur : « l’espace géographique construit à partir d’une théorie demeure certes incomplet et réductionniste, mais toute science gagne en compréhension ce qu’elle sacrifie en extension » (Dauphiné, 1991). En fait, la caractéristique centrale d’une recherche-action réside dans le fait qu’elle joue un rôle critique par rapport à la science que l’on pourrait qualifier d’institutionnelle ; il s’agit là d’une science répondant à des questions émanant des corps constitués comme les Universités, les grands organismes de recherche (CNRS, ORSTOM – IRD –, INRS...), le Ministère de la Recherche... Quant à elle, la recherche-action s’inscrit de manière préférentielle comme une réponse à des questions d’actualité, émanant des mouvements associatifs ou des citoyens (thématique du développement local en prise directe avec les acteurs impliqués, par exemple). Faut-il admettre pour autant qu’il n’y a pas lieu de tendre vers l’objectivité ? ), 1987, Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations, Québec, Presses de l’Université du Québec, 213 p. ALBARELLO (L.) et al, 1995, Pratiques et méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, A. Colin, 179 p. ANDRANOVITCH (D.G. (données primaires ou données secondaires), fournir les sources complètes et en donner une description. Qu’est-ce qu’un schéma opérationnel ? 280 p. KENZER (M.S. Après quelques brefs rappels sur la démarche scientifique en général, ce deuxième chapitre évoque les principaux types de recherche existant en le nécessaire recours géographie, à la modélisation, et les diverses étapes indispensables à retenir et à franchir successivement lors de lâélaboration de tout projet de recherche. 383-397. Géraldine Molina, doctorante en Géographie Université de Toulouse le Mirail, UMR 5193 LISST-CIEU Résumé A travers cette communication, nous proposons dâexposer comment, en fonction dâobjets de recherche différents (la Cette publication numérique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractères. 51Cette démarche est utile pour étudier un processus théorique ; pour formuler des hypothèses ou soulever des questions ; pour explorer une question ou un phénomène peu étudié. 61En géographie, comme dans les autres sciences sociales, plusieurs conceptions méthodologiques se sont manifestées dès l’origine : il en est ainsi de la nette distinction entre le rationalisme et l’empirisme. ), GOODCHILD (M.F. détermination de l’échelle géographique adoptée. La recherche-action : un regard particulier, 2.3. Quant au paradigme, terme très englobant, « il représente la constellation complète des convictions, des valeurs, des techniques partagées par les membres d’une communauté scientifique donnée » (Kuhn, 1972)1. Dans le cas d’une ambiguïté, il faut préciser le concept ; en définir les contours afin d’éviter toute confusion. 118Un schéma opérationnel est une composante d’un projet de recherche qui rassemble les étapes opérationnelles de cette recherche. Le concret se trouve ainsi appréhendé par le sensible... » (Grawitz, 1993, p. 15). 471-475. 1021-1040. 1.2. It now denotes an emphasis on nonteaching job opportunities for geographers, mostly in the areas of private consulting and government employment » (Dunbar, 1991, p. 3). [5] TREMBLAY (M.A. La première phase se caractérise par la diffusion de l’innovation en fonction de la distance géographique (distance métrique ou non-métrique) dans un espace où l’innovation est présente en certains lieux précis. Pour le rationaliste, le critère de la vérité ne dépend pas de nos sens : il est intellectuel. « Reconstituer l’histoire d’une région, ne comporte en soi aucune explication, seulement une succession, à laquelle on s’efforce a posteriori [....] de trouver une logique, ou des lois, sinon un « sens » » (Brunet, 1993). Ainsi, la multiplication des courants de pensée a-t-elle amené les géographes à se familiariser avec plusieurs types d’approches : l’approche comparative (classification et typologie), l’approche historique, l’approche fonctionnelle (le fonctionnalisme), le structuralisme, l’analyse systémique, l’approche dialectique, etc. Méthod’sup). Quoiqu’il en soit, la démarche scientifique est un acte comportant des règles ; le besoin de formalisation et la recherche de la plus grande objectivité possible s’imposent dans tous les cas. GRIFFITH (D.), MACKINNON (R.), 1981, Dynamic spatial models, Alphen Sijthoff. SARFATI (G.E. Toutes les opérations de recherche sont interdépendantes et visent à recueillir des informations valides et fiables concernant un phénomène observable. 259-263. 41-49. Le processus de la recherche-action. (sous la direction), 1996, Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines et sociales, Paris, Colin, 275 p. NORONHA (V.T. Quels sont les critères permettant de juger de la valeur et de la qualité des observations ? 12À ce stade de l’exposé, il semble indispensable d’introduire quelques définitions se rapportant au vocabulaire scientifique le plus couramment utilisé. quel type d’échantillon ? Deux types de diffusion peuvent être reconnus : d’une part, la diffusion par expansion où l’adoption d’une innovation se fait par un nombre de plus en plus grand de personnes dans le temps ; d’autre part, la diffusion par re-localisation, où les personnes se déplacent d’un lieu à l’autre, de telle sorte que le nombre d’adoptions n’augmente pas nécessairement. C’est à ce moment également que seront explicitées les limites de la présente étude notamment en fonction de la plus ou moins bonne représentativité des échantillons retenus ; la justification des interprétations dans un cadre scientifique donné. socle de connaissances et de savoir-faire essentiels en géographie. On est souvent amené à parler plutôt de modèle théorique que de théorie dans la mesure où ces relations ont une portée assez limitée et ne sont pas excessivement générales. Extrait de DESLAURIERS (J P), 1988.1. Le mémoire de recherche se rédige au cours de la dernière année de votre Master 2. ), A practical guide to behavioral research : tools and techniques, New York, Oxford University Press, 297 p. TAYLOR (P.J. chapitre 1) ; des géographes contestent une conception trop orientée vers la description et pas assez sur l’explication. 102 CHAPITRE II MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE Ce chapitre traite des questions méthodologiques. Il faut donc identifier les variables représentatives du concept, bien les définir, évaluer leur qualité en tenant compte des normes et des critères de définition statistique, leur limite et leur portée. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE en didactique (langues, cultures) Marie Berchoud Professeure des universités Cours et TD, partie 1/3 Ce cours a été donné à lâuniversité de Bourgogne, aux niveaux Master FLE-DDL-SDL, 79Dans ce processus d’élaboration d’un modèle, l’imaginaire est mobilisé : « Le modèle est une œuvre produite par l’imagination au sens le plus strict puisque c’est la prise en compte d’éléments sélectionnés entre lesquels sont établies des relations pertinentes. À la fin de votre Master 2, vous devez en effet prouver que vos cinq années dâétudes ont porté leurs fruits et que vous êtes capable de mener des recherches de manière autonome. Les recherches menées tendent à montrer qu’en matière scientifique les capacités d’argumentation, les effets de pouvoir et autres réseaux jouent un grand rôle dans la définition de la vérité scientifique, autrement dit de la pertinence ou non d’un fait, des résultats d’une expérience. HUGGETT (R.J.), 1980, Systems analysis in geography, Oxford, Clarendon Press, Oxford University Press, 208 p. LAPLANTINE (F.), 1996, La description ethnographique, Paris, Nathan. WOLDENBERG (M.J.), 1985, Models in Geomorphology, Boston, Allen and Unwin, XVI, 434 p. ALPEROVICH (G.), 1993, « An explanatory model of city-size distribution from crosscountry data », Urban Studies, 30 (4), pp. GUERMOND (Y. Le paradigme est beaucoup plus englobant que le modèle, il représente la constellation complète des convictions, des valeurs, des techniques, etc., partagés par les membres d’une communauté scientifique donnée » (Khun, 1972). Dans la recherche transversale, vous collectez des données pour différents cas. Von Thünen, théorie des places centrales de W. Christaller et Lôsch, schéma théorique de Ph. Plusieurs critères peuvent néanmoins être utilisés (Bradfort et Kent, 1978). En géographie, c’est une pratique généralisée mais souvent critiquée par les géographes eux-mêmes. ), 1991, « Applied Geography » pp. 2.5) que l’on veut tester ou confronter à la réalité afin d’en vérifier la validité. Consistance logique, prédiction et contrôle. C’est aussi l’espace des représentations et l’espace des pratiques (l’espace vécu), l’espace cognitif (la connaissance « objective » de l’espace), l’espace géométrique (selon le type de géométrie), etc. ), 1985, L’entretien dans les sciences sociales : l’écoute, la parole et le sens, Paris, Dunod, 289 p. BORCHERT (G.), 1992, « Analysis in geography : a methodological view », Geo Journal, 26 (3), pp. Géographie). 53M. L’interprétation des deux discours éclaire l’historique des aménagements en montagne et certaines des raisons de l’aménagement spatial réalisé. 59La recherche fondamentale se caractérise par l’accent particulier mis sur la conceptualisation et l’avancement théorique de la discipline. La méthodologie renvoie donc aux façons de procéder, aux modes opératoires directement mis en jeu dans le travail de recherche. La nature de la connaissance scientifique, 2.1.2. La carte animée comme rhétorique cartographique appliquée », Mappemonde, no 1, pp. 74Dérivée de l’histoire, la géographie conserve une forte propension à privilégier l’angle historique dans l’analyse des phénomènes et processus spatiaux. 2.8). 62La recherche d’explications ou la recherche de facteurs ou de causes a poussé les géographes à explorer plusieurs méthodes pour atteindre cet objectif, cela tout particulièrement à partir des années 50. 103-113. ), 1963, The History of Geographer, New York, Barnes and Noble. Dans ce dernier cas, le subjectif et le qualitatif deviennent omniprésents. c’est un espace uniforme, ou isotropique, où il n’y a qu’un mode de transport et où les coûts sont proportionnels à la distance ; la population est répartie d’une façon uniforme dans l’espace ; les lieux centraux fournissent des biens et services et exercent des fonctions administratives pour les zones avoisinantes ; les consommateurs se déplacent en fonction du bien ou du service au lieu le plus près ; les fournisseurs de biens et services sont des agents économiques motivés par la maximisation du profit et la recherche d’une localisation optimale offrant le plus grand marché possible ; les fonctions remplies par les lieux d’ordre supérieur ne le sont pas par les lieux d’ordre inférieur ; toutefois, ils offrent les services présents dans les lieux d’ordre inférieur ; les consommateurs ont le même revenu et la demande de biens et services est la même d’un consommateur à l’autre. Fig. Ainsi une théorie permet de décrire, d’expliquer voire de prédire un phénomène. 2.9. 21-26. 54La compréhension de la réalité (ou d’une partie de celle-ci) suppose le choix d’un point de vue théorique ou philosophique. quels sont les objectifs de la recherche ? ), RIPOSA (G.), 1993, Doing Urban Research. Or, ces procédures n’émanent pas toutes du local, loin s’en faut : interviennent les échelles régionale, nationale et supra-nationale, selon des emboîtements variables d’une procédure à l’autre (variables également selon la période considérée). 67La recherche appliquée est tournée vers la solution d’un problème immédiat : elle a une fonction utilitaire étant orientée vers l’action et l’intervention : « ... in the English-speaking world, applied geography became synonymous with business or marketing geography. Quel mécanisme d’enquête ? Dunbar, New York, London, Garland Pub. 76L’analyse synchronique renvoie au structuralisme, courant de pensée des années 1960 présent dans certaines sciences humaines et visant à privilégier dans l’analyse des faits humains la totalité plus que l’individu, la simultanéité des faits plus que leur évolution, leur aspect formalisable plutôt que la créativité propre à chaque humain. Quant au passage entre le champ théorique et le terrain, lieu d’observation, on se reportera à la figure 2.2. C’est une représentation de la réalité qui permet une explication temporaire ou définitive d’un phénomène ou d’un système en cours d’étude : « Un modèle est une représentation schématique de la réalité élaborée en vue d’une démonstration » (Haggett, 1973 in : Dictionnaire de la Géographie, Economica, p. 311). Les exigences et les critères de la méthode scientifique, 2.1.3.2. quelles sont les limites géographiques de l’espace étudié ? 22Dans le cas présent, l’outil informatique a fonctionné comme « filtre neutre » appliqué à deux corpus comparables élaborés à partir de conditions de production homogènes ; 23– s’immerger totalement dans la « réalité » observée, afin d’essayer de l’appréhender de l’intérieur. En géographie, il s’agit là d’un mode d’analyse fort présent, presque inhérent au regard géographique lui-même. vol. BERTAUX (D.), 1997, Les Récits de vie, Paris, Nathan, 127 p. (128 ; 122, Sociologie). Les étapes d’un projet de recherche, 2.6. Éléments de la compétence 1. BIRD (J.H. Souvent, la collecte de données se fait à partir de sources secondaires comme les recensements nationaux ou à partir de sources primaires comme les enquêtes, les entrevues, les sondages ou les deux à la fois. ), 1991, « Épistémologie de la géographie humaine » in : Les concepts de la géographie humaine/sous la direction d’A. Les conclusions déduites à une échelle géographique ne sont pas nécessairement valables à une autre échelle. Une bonne gestion du temps, c’est une dépense d’énergie minimale. L’objet étudié est une création de l’être humain. 5 Pour qui s’interroge sur la constitution du savoir - qui est l’une des dimension centrales de tout acte de recherche - il est conseillé de se reporter à l’ouvrage de Gabrielle Di Lorenzo, 1991, Questions de savoir, Paris, ESF éditeur, 174 p. Formuler une question de recherche, c’est aussi accepter de remettre en cause son savoir personnel et admettre que la connaissance n’est pas révélée mais construite.