Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), 770810/2, note du ministre du Travail, non datée (probablement mai ou juin 1945). La politique des alliés en matière de « rééducation » mérite qu’on s’y attarde. bonjour je cherche des renseignements sur des camps de prisonniers de soldats allemand apres guerre ( 1945) ce trouvant dans le , de calais , non loing des mine de charbon , car mon pere a etait prisonnier et puis a travailler en tant que mineur de fond je ne connais pas son regiment , tous ce qu,il ma dit ,c;est qu,il etait chaseur de char a cete epoque il avait une vingtaine annee Pour lisser l’impact économique, les autorités décident de procéder à une libération par paliers. D’après le général Buisson, les recettes de l’indemnité compensatrice et les dépenses de l’État se sont élevées à : Le bilan financier global est donc légèrement déficitaire. Les Archives départementales du Nord en témoignent d’ailleurs indirectement : si on y retrouve de nombreux rapports ayant trait à la question de l’opinion publique, ceux-ci datent quasiment tous d’avant le début de l’année 1946. En attendant de pouvoir procéder à leur libération, les prisonniers sont parqués dans de gigantesques camps construits à la hâte et dépourvus de toute infrastructure en dur. D’autre part, (...) beaucoup avaient conservé des illusions impossibles, aussi bien en ce qui concerne la situation générale que la conduite des Allemands et avant tout des femmes ». La croissance est enfin là. Qu’il y ait une corrélation ou non, la Croix-Rouge française alerte dans un courrier du 26 septembre le général de Gaulle. La vision de l’occupation cultivée et véhiculée par l’historiographie française jusqu’aux années 60 est, à ce propos, symptomatique : qu’on pense au développement et à l’adhésion populaire, après-guerre, au mythe d’une France unie récusant en bloc le collaborationnisme ou bien encore à cet autre mythe, d’un maréchal Pétain menant double jeu avec les Allemands et s’opposant à Laval, présumé unique responsable des maux de la France. Cela étant, les Travailleurs libres qui ont déposé des demandes d’introduction familiale se voient souvent opposer un avis défavorable par les autorités municipales, notamment de la part de celles des communes rurales. Aussi, dès mars 1950, les autorités ouest-allemandes possèdent-elles un décompte précis des PG disparus. Il est dès lors difficile de dresser un bilan économique fiable de la présence des PG dans la France de l'après-guerre. Les 350 prisonniers sont répartis en plusieurs groupes – celui de Forst Husshöller se compose d’une vingtaine de PG – auquel on attribue un secteur précis du domaine forestier à déminer. Puis, le général Boisseau, nommé inspecteur général des PGA le 25 mars 1943[14], crée à Alger la Direction et Inspection des prisonniers de guerre (DIPG). Les familles des anciens prisonniers volontairement restés en France ne pouvaient ainsi plus prétendre aux indemnités de secours[495]. Quelles sont les « marques réglementaires » auxquelles l’auteur fait allusion ? Finalement, les deux premières années de l’après-guerre sont celle d’un tripartisme liant le MRP, le SFIO et le PCF. Toujours est-il que le ministre des affaires étrangères juge lui-même ces propos désobligeants et qu’il demande au ministre de travail de lui fournir, en retour, des témoignages à même d’étayer un démenti formel[399]. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), 27W38361/1, note au commissaire de la République de Lille, 19 juillet 1947. On mesure à son expérience les dangers que couraient les PGA employés au service de l’armée française. La deuxième directive relative aux réaffectations sectorielles de PG, datée du 10 novembre 1947 (C.M. (…) A [la mémoire] revient le soin de remonter le temps en dedans, de rattraper l’arriéré, d’invoquer l’héritage d’un paganisme imperturbable. Le problème représenté par les millions de réfugiés et de déplacés allemands ont pourtant constitué un très lourd fardeau pour l’Allemagne d’après-guerre. Cette animosité prend trois formes : la première est liée à la germanophobie ambiante – celle-ci ira rapidement en s’amenuisant –, la deuxième est la crainte de voir ces prisonniers se substituer économiquement aux travailleurs français, la dernière a trait aux rumeurs assez répandues selon lesquelles les PG seraient mieux traités par les autorités que les citoyens ordinaires. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/85, Courrier du directeur de la Main-d’œuvre étrangère au ministère du Travail (M. Rosier) à M. Graton, « Réorganisation du, Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/84, Courrier du Ministre du Travail au président du Conseil, « Opportunité des communications radio-diffusées relative au rapatriement et à la transformation du statut des PG », 29 avril 1947. De plus, c’est dans l’armée qu’un certain nombre d’abus ont été commis : sévices, viols ; des accusations qui ont souvent été reléguées par la Croix-Rouge et dont certains exemples ont été susmentionnés. Dans le Nord, les anciens PG mineurs devenus travailleurs libres continuent à vivre – au moins en 1948 – dans des camps administrés par les houillères nationales. Ainsi, outre le recours aux médias français destinés aux Allemands, le Quai d’Orsay propose à l’automne 1947 de confier à des journalistes allemands des reportages sur la situation des travailleurs libres en France[366]. Quoi qu’il en soit, les SS libérés – même ceux qui le sont pour des actes émérites – ont l’obligation de se présenter à la police allemande, à leur arrivée, et ce la différence des soldats de la Wehrmacht. En témoigne ce commentaire de Johannes Stricker extrait de la préface du récit autobiographique tiré de son expérience de PG : « J’avais écrit cette version allemande de mes souvenirs en 1977 (…). Ces derniers n’oublient pas le sort atroce réservé par les Allemands aux soldats de l’Armée rouge capturés. Au demeurant, les efforts des autorités françaises que s’efforce de faire valoir le document ne sont pas exceptionnels : l’article 8 de la convention de Genève de 1929 stipule d’une part, que la puissance détentrice est tenue de notifier les captures de PG et de fournir une adresse pour la réception du courrier et d’autre part, qu’il doit être donné au plus vite aux prisonniers la possibilité de correspondre avec leurs proches. Rappelons pourtant que l’article 4 de la convention de Genève de 1929 stipule que la puissance détentrice doit pourvoir à l’entretien des prisonniers[39]. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/86, Dossier cartonné intitulé « Départ en Pologne de PGA », Listes nominatives des travailleurs libres originaires de Pologne transmises aux administrations départementales, année 1948. Par l’intermédiaire du PCF, Moscou pèse naturellement sur la vie politique française. Cela n’empêche pas la France de prélever de nombreuses ressources dans un pays totalement ruiné et surtout de transformer de très nombreux Allemands en une main-d’œuvre forcée. Là, après avoir été de nouveau tabassé, Egon Greisner est confiné durant plusieurs semaines dans un cachot privé de lumière. Il était clair que l’on commençait à douter de la justice divine. En premier lieu parce qu’il a été le théâtre de l’offensive allemande de mai-juin 1940 et d'autre part parce que ce fut une région militairement stratégique sous l’occupation, le Nord a été lourdement touché par la guerre. D’après cette même source, les prisonniers seraient aussi persuadés de l’inéluctabilité d’une prochaine guerre entre Américains et Soviétiques. Tous les autres secteurs d’activité auxquels sont affectés les PG concernent dans leur grande majorité l’industrie ou les travaux publics. Dans les camps miniers et de déminage, nous l’avons vu, un « homme de confiance » était démocratiquement élu. Ces quelques mots de Michel Debré sument pour partie l’état d’esprit d’alors : « Soutenue par l’espérance d’un peuple, la Résistance rêvait d’un gouvernement épuré par l’épreuve, de dirigeants animés par un élan vers le bien public, d’une nation solidaire, d’une société juste, d’une France puissante »[5]. Au niveau régional, la Direction Régionale des Prisonniers de guerre (direction régionale des prisonniers de guerre) joue un rôle de « chef d’orchestre » entre d’une part, les services nécessaires à la gestion et à l’entretien des prisonniers (intendance, comptabilité, garde et hôpitaux) et d’autre part, les dépôts auxquels est rattaché chaque prisonnier. Then you can start reading Kindle books on your smartphone, tablet, or computer - no Kindle device required. L’ennemi d’hier, l'Allemagne, peut devenir un allié potentiel face à un ancien allié soviétique désormais redouté, tant en France qu’aux États-Unis. De manière plus large, c’est l’ensemble des corps d’État qui tend à envisager un grand nombre de solutions à même de maximiser l’effectif des travailleurs libres au cours des années 1947 et 1948. Dès février 1945, l’idée de faire travailler des prisonniers dans les mines de la région est suggérée. Cette politique de communication semble avoir été efficace au point de mécontenter une partie de l’opinion publique française, persuadée du trop grand confort dont jouissent les anciens occupants faits prisonniers. Aux dires du général de Gaulle, ce mouvement n’est pas un parti politique ordinaire mais un parti au-dessus des autres partis. Mais en 1947, les pressions diplomatiques en vue de faire libérer les PG détenus en France deviennent aussi le fait d’autres nouveaux régimes communistes eux-mêmes[391]. Il m’a sorti du boyau. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), 57W43537/22, courrier du ministre du Travail aux ministres, commissaires de la République et à tous les responsables des PG, 29 septembre 1945. Alors qu’en 1938, le bassin minier produisait 28 millions de tonnes de charbon[70], on passa de 15,9 millions de tonnes en 1944[73] et de 18 millions en 1945[70] à 28,4 millions de tonnes en 1946[74] : le charbon était de retour, la bataille était gagnée. La volonté d’obtenir toujours plus de prisonniers ne semble donc pas encore caractériser la politique menée par les autorités françaises. Un Français, Loiseau, s’est occupé de moi comme un père. Eu égard de la situation en Indochine, la Légion étrangère s’est probablement efforcée de recruter d’anciens combattants allemands jusqu’en 1948. Le 9 novembre 1989 : chute du mur de Berlin et ouverture de la frontière entre les deux Allemagnes. Dans ce nouvel ordre mondial, la France n’est désormais plus qu’une puissance de second rang. Il est vrai que l’Allemagne de l’Ouest fait alors face à un gigantesque défi économique, social et démographique : gérer l’afflux de « 9 millions d’expulsés, de réfugiés de la zone soviétique d’occupation, d’étrangers apatrides et de réfugiés politiques auxquels la république fédérale avait conféré le droit d’asile. Il semblerait néanmoins que cet accord relatif à libération ou à la reconversion anticipées des prisonniers démineurs aient été la source de divergences au sein du gouvernement. Une fois encore se pose le problème des sources. Ce nouvel afflux de main-d’œuvre ne se fait pas sans poser certains problèmes : il provoque au moins un temps, l’hostilité de la population locale ; l’accueil de ces milliers d’hommes pose des problèmes matériels – certains travailleurs se plaignent du ravitaillement[429] – et des problèmes de cohabitation apparaissent entre les diverses nationalités. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), Côte 85W49798/29, Rapport destiné au préfet du Nord, 05 juillet 1946. Parmi les réactions, celle des États-Unis est de loin la plus ferme puisqu’elle a abouti à la suspension de toute livraison. Finalement, il existe clairement, dans l’opinion publique, dans les premiers temps, une certaine hostilité à l’égard des prisonniers, hostilité consécutive aux années de guerre. Ce régime d’exception est naturellement motivé pas des considérations politiques, à savoir la crainte que ne soit affectée la composition ethnique de la population d’Alsace-Lorraine. Archives du ministère des affaires étrangères (Paris) (archive citée par Grégory Philippe), Z 22, note de la direction des conventions administratives (ministère des Affaires étrangères), 21 octobre 1945. Les dépôts eux-mêmes disposent de services annexes : nous avons ainsi vu qu’en août 1945, au cœur de la crise, les autorités obligent chaque dépôt à s’équiper des structures médicales adéquates ; chaque camp de prisonniers est censé disposer d’une infirmerie et chaque dépôt d’un lazaret. Dans la région, la majorité des PG a été affectée au travail des mines pour deux raisons : la pénurie de matériaux en France empêchait de les employer directement à la reconstruction[76] et la production de charbon était vitale pour toute l’économie. C’est le cas des employeurs jugés « non prioritaires » et des agriculteurs, mais aussi de certains ministres. Preuve de son importance aux yeux des autorités, ce rapport a été conservé par les services du ministère des Affaires étrangères. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), Côte 770623/84, Courrier du ministre du travail au ministre des affaires étrangères, 3 décembre 1948. Néanmoins, la politique d’intégration sociale menée, en Allemagne, auprès des sinistrés de guerre et le miracle économique de la nouvelle République Fédérale des années 1950, a probablement facilité la réinsertion d’un grand nombre d’anciens prisonniers. C’est à ce dernier que revient le soin de préparer le dossier des candidats. Le ministère des Affaires étrangères prend probablement d'abord en considération les enjeux diplomatiques liés au maintien de la détention de PG, détention qu'il se doit de justifier vis-à-vis des Alliés, alors que le ministère du Travail fait primer les besoins économiques. On en a transformés 20 000 ! Ce processus serait, selon Jean-Pierre Rioux, encore plus vrai aujourd’hui. L’importante correspondance entre le Comité international de la Croix-Rouge et les autorités françaises cette année-là avait ainsi pour objet la transmission d’avis de recherches ainsi que le recueil et la communication des plaintes et doléances d’anciens prisonniers de guerre allemands rentrés en Allemagne. Pourquoi nous sommes ici ? Archives nationales contemporaines de Fontainebleau (archive citée par Grégory Philippe), 770623/84, courrier du Ministre du Travail au Vice-président du. Outre le point de vue simplement humain, que nous avons le devoir de respecter, il y va de notre réputation internationale, sans compter la perte de travail que représente pour notre pays une telle situation »[124]. Johannes Sticker n’avait jamais eu vent d’une date de libération. Archives nationales contemporaines de Fontainebleau, 770810/2, note du ministre du Travail, non datée (probablement mai ou juin 1945). À 120 francs par jour et par PG pour le forestage, avec une réduction de 20 % pour le premier mois en raison des difficultés inhérentes à l’emploi des PG dans ce secteur ; Pour les autres employeurs, ceux du secteur privé, on prend comme référence le salaire du simple manœuvre dans la zone géographique concernée, ou le salaire correspondant à la qualification dans le cas d’un emploi qualifié. Archives départementales du Nord (Lille) (archive citée Grégory Philippe), Côte 27W38347/1 - Note adressée au commissaire de la République de Lille, 11 décembre 1945. Pourtant, contrairement à ce qui a pu se produire ailleurs et à d’autres époques – qu’on songe seulement à la relative indifférence internationale dans laquelle s’opéra l’extermination des juifs d’Europe – ces prisonniers allemands n’ont jamais été laissés à leur sort, bien au contraire. Mais le troisième témoin, Karl Holfeld, parle, à l’inverse, d’engagements massifs : « Ceux-ci [les engagés] étaient volontaire et chacun pouvait refuser de signer. Au niveau national, comme le montre le dernier graphique, ce sont pour l’essentiel dans les départements côtiers et limitrophes de la frontière franco-allemande que sont concentrés les PG démineurs. La première s’occupe pour l’essentiel de la sécurité et de la discipline, la seconde de tout l’administratif ayant trait à la vie des prisonniers (entretien, ravitaillement) et de leurs travaux dans les mines.